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Blog 12: Quelle est la différence entre un kink et un fétiche ?

10/21/2025

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​Joline Trudel

Joline (elle) est en deuxième année du baccalauréat en psychologie à l'Université de Montréal. Elle s'est intégrée à l'équipe pour en apprendre plus sur le monde de la recherche et pour contribuer à des études au sujet de la sexualité et des dépendances. Elle est passionnée par les comportements sexuels compulsifs et les troubles de santé mentale ainsi que leurs influences sur la dynamique des relations intimes. Son objectif est de continuer ses études aux cycles supérieurs en psychologie ou en sexologie.
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​La sexualité, bien que moins taboue qu’au dernier siècle, demeure balisée par certaines normes sociales. Lorsqu’on s’en écarte, cela peut prendre la forme de kinks et de fétiches, deux pratiques érotiques encore largement stigmatisées [5]. Les discussions à ce sujet étant relativement récentes, il peut être difficile de distinguer clairement ce qui relève d’un kink et ce qui constitue un fétiche. Pourtant, ces deux concepts présentent des différences notables.
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​Tout d’abord, un kink correspond à toutes pratiques sexuelles non conventionnelles, jugées comme atypiques ou hors normes par la société. Souvent associé à ce qui n’est pas « vanilla », un terme anglophone désignant une sexualité plus traditionnelle et centré sur les parties génitales, le kink est donc fortement influencé par la culture [4]. Les pratiques BDSM (bondage, discipline, dominance, submission, sadomasochism) impliquent souvent des kinks [2]. Le fétiche, pour sa part, se définit comme une excitation sexuelle centrée sur un objet inanimé ou une partie du corps humain non considérée comme sexuelle. Parmi les plus fréquents figurent les pieds, les sous-vêtements ou encore le latex [6].
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​L’intensité et la fréquence des pratiques se manifestent à des degrés variables selon qu’il s’agisse de kink ou de fétichisme. D’un côté, le kink constitue généralement une préférence sexuelle mobilisée de manière occasionnelle. Une personne peut ainsi explorer certaines dynamiques, telles que le jeu de rôle, comme moyen d’entretenir une vie sexuelle épanouissante, sans que cela constitue une condition indispensable à l’excitation [5]. À l’inverse, le fétiche se caractérise généralement par une intensité plus élevée des désirs ou des comportements associés et par une fréquence plus importante de leur expression. Dans ce cas, l’attirance pour le stimulus préféré devient parfois centrale, voire nécessaire à l’excitation sexuelle. Les pulsions associées aux fétiches sont décrites comme répétitives, persistantes et particulièrement intenses [6]. Par exemple, un homme qui ne peut ressentir de l’excitation sexuelle seulement lorsqu’il peut voir ou toucher aux pieds de son ou sa partenaire serait considéré comme ayant un fétiche et non un kink.
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​Sur le plan clinique, les distinctions sont également importantes. Les pratiques kinky ne relèvent pas d’un diagnostic. Contrairement aux préjugés associant le BDSM à la déviance, les personnes y prenant part n’ont pas plus d’enjeux de santé mentale que la population générale ; elles se distinguent davantage par une plus grande ouverture d’esprit [7]. Le consentement occupe une place centrale dans cette pratique et lorsqu’il n’est pas libre, éclairé et enthousiaste, on parle plutôt d’agressions sexuelles [4]. Le fétiche, en revanche, peut parfois devenir problématique, ce que l’on désigne sous le nom de trouble fétichiste [1]. Dans ce cas, bien qu’il soit non-coercitif, c’est-à-dire n’impliquant pas nécessairement une autre personne non consentante, il provoque une détresse significative et un dysfonctionnement au quotidien chez l’individu lui-même. Classé parmi les troubles paraphiliques, il peut se manifester par des comportements à risque comme le vol de sous-vêtements [3].
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En conclusion, déstigmatiser les kinks et les fétiches passe par une meilleure compréhension de leurs spécificités. Les différencier par leur objet d’attirance, leur degré de récurrence et leur lien éventuel avec un diagnostic clinique est la première étape essentielle vers une approche plus nuancée et respectueuse de ces pratiques sexuelles minoritaires.
Si vous ou un proche avez besoin d’aide, vous pouvez contacter Info-aide violence sexuelle au 1-888-933-9007, une ligne spécialisée à écouter, informer et soutenir toute personne touchée par la violence sexuelle ou à Écoute entraide au 1 855 365‑4463, un service d’écoute humaine et sans jugement disponible pour tout le Québec.
Références

1     American Psychiatric Association. (2015). Trouble fétichiste. Manuel diagnostique et statistique des troubles mentaux (5ᵉ éd., version française, M.-A. Crocq & J.-D. Guelfi, coord., pp. 910-920). Elsevier Masson. https://www.infodrog.ch/files/content/refbases/DSM-5_Manuel-diagnostique-et-statistique-des-troubles-mentaux.pdf
2     Andrieu, B., Lahuerta, C., et Luy, A. (2019). La contrainte consentie : Après le DSM-5, quelle thérapie BDSM ? L'Évolution Psychiatrique, 84(2), 261–276. https://doi.org/10.1016/j.evopsy.2018.10.006
3     Beckett, N., et Longpré, N. (2024). The dark tetrad in relationships: Sexual coaxing, sexual coercion and rape myth acceptance. Journal of Sexual Aggression, 0(0), 1–18. https://doi.org/10.1080/00224499.2024.2319242
4     Chantraine, G., et Ricordeau, G. (2018). Introduction. Sexualités minoritaires : Expériences subjectives, communautés érotiques et politiques de reconnaissance. L'Homme & la Société, 208(3), 21-31. https://doi.org/10.3917/lhs.208.0021
5     Larva, M. A., et Rantala, M. J. (2024). An evolutionary psychological approach toward BDSM interest and behavior. Archives of Sexual Behavior, 53(6), 2253–2267. https://doi.org/10.1007/s10508-024-02881-x
6     Shekarchi, R., Mollaioli, D., Ciocca, G., et al. (2025). Comparison of psychopathological and socio-cultural outcomes among distinct fetishism subgroups: A cluster analysis approach. Sexuality & Culture, 29, 1882–1900. https://doi.org/10.1007/s12119-025-10352-1
7     Williams, D. J., et Sprott, R. A. (2022). Current biopsychosocial science on understanding kink. Current Opinion in Psychology, 48, 101473. https://doi.org/10.1016/j.copsyc.2022.101473
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